l’usage quasi systématique du masculin dans les offres d’emploi découragerait les femmes

[ REPUBLICATION ]
La rédaction d’une offre d’embauche n’est pas une tâche aussi simple qu’il n’y paraît. Il faut veiller à donner envie au plus grand nombre de postuler, dans l’espoir de dénicher la perle rare. Mais l’utilisation quasi systématique du masculin dans les annonces découragerait les candidates d’y répondre, selon une nouvelle étude américaine.

Erika J. Rosenberger et Heather M. Claypool, deux chercheuses de l’université de Miami, sont arrivées à cette conclusion après avoir mené une expérience auprès de 172 femmes. Elles ont dû lire plusieurs offres d’emploi et répondre à un questionnaire portant sur leur perception du poste décrit et de l’entreprise qui cherche à le pourvoir. Certaines annonces d’embauche avaient été rédigées au masculin, et d’autres de façon plus neutre (mots épicènes, utilisation des pronoms il et elle, etc.).

Ce protocole expérimental a montré que les offres d’emploi rédigées au masculin ne donnent pas envie aux femmes d’y postuler. Pire encore, elles renvoient une mauvaise image du poste vacant et de l’entreprise qui embauche. Les universitaires ont constaté que les participantes de l’étude ayant lu des annonces écrites au masculin avaient des a priori vis-à-vis de l’environnement de travail dans lequel elles évolueraient si elles décrochaient le poste. “Les femmes perçoivent le langage genré comme sexiste, ce qui les amène à penser qu’elles risquent d’être ostracisées au travail. Ce sentiment d’appartenance réduit entraîne un repli sur soi sous la forme d’une baisse de motivation et d’identification”, écrivent les chercheuses dans leur étude, parue dans la revue PLOS One.


Attention au poids des mots

Les volontaires n’avaient pas les mêmes préjugés vis-à-vis du poste décrit dans l’annonce quand celle-ci était rédigée de façon plus neutre. Elles ne se disaient pas qu’elles ne seraient pas heureuses si elles décrochaient cet emploi, ou qu’elles seraient potentiellement en situation d’isolement relationnel au bureau. En d’autres termes, elles se projetaient davantage à ce poste. “[Les chercheuses d’emploi] seraient plus enclines à postuler et s’attendraient à être mieux accueillies dans une entreprise si elle leur montrait une version plus inclusive d’elle-même du point de vue du genre”, notent Erika Rosenberger et Heather Claypool dans leur travail de recherche.

Les conclusions de cette étude sont toutefois à nuancer étant donné qu’elle présente certaines limites (petit panel de participantes, absence d’annonce utilisant des pronoms neutres, etc.). Malgré tout, elles montrent à quel point le choix des mots est important lors de la rédaction d’une offre d’emploi. Il faut qu’ils donnent envie au plus grand nombre de postuler, tout en étant le juste reflet des pratiques culturelles de l’entreprise qui les ont choisis.

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